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Session 5: Jeunes en migration : âge et espace en transition

 Vendredi 23 juin, 11h15-12h15

Animé par Daniel Senovilla Hernandez

Claire Cossée, Maïtena Armagnague: Subjectivités d’enfants migrants dans l’espace scolaire. Combiner sociologie et arts dans le recueil des données

Nous analyserons les subjectivités d’enfants migrants, recueillies dans l’espace scolaire. La méthodologie expérimentée, combinant art et sociologie, s’inscrit dans une recherche relative à la mise en œuvre de la nouvelle politique inclusive des « élèves allophones nouvellement arrivés » (circulaires 2012) dans une académie d’Ile-de-France. Nous nous appuierons sur une démarche qualitative mêlant méthodes traditionnelles (observation en classe, échanges formels et informels avec des élèves âgés de 6 à 16 ans, entretiens semi-directifs menés avec des professionnels) et pratiques innovantes permettant de mettre au jour les subjectivités se dégageant de ces différentes expériences sociales. Nous avons proposé des ateliers artistiques dans des établissements du premier et du second degré, pour amener les élèves à s'exprimer de façon visuelle ou corporelle, puis progressivement en français. Trois artistes (une clown de théâtre, une photographe, une peintre) et deux sociologues ont conçu et mis en œuvre ces ateliers, dans une logique de co-construction.

Les productions des enfants sont à la fois supports directs d’expression artistique ; supports d’échange en co-présence du groupe classe, de l’enseignante, et du collectif chercheuses-artistes ; et matériau utilisable pour la recherche. Lors de notre communication, nous projetterons certaines de ces productions ainsi que des moments d’ateliers. Nous rendrons compte des subjectivités exprimées, quant aux relations des élèves entre eux et avec les acteurs institutionnels, en prenant en compte la dimension du genre. Nous montrerons au final l’importance pour les élèves de pouvoir bénéficier d’un espace d’auto-définition de soi à travers l’expérimentation de cette démarche pluridisciplinaire.

Fabienne Le Houerrou: Behind the Bridge, Intersection Spaces of the Tibetan Diaspora in Delhi

The Tibetan colony was established in North Delhi in Majnu Ka Tilla by the first Tibetan refugees accompanying the Dalai Lama in exile in the late fifties. The colony was largely modified by the impact of the new generations of Tibetans born in India since 1959. Transforming the small houses of the first immigrants in higher modern buildings in order to respond to the rise of the Diasporic population in New Delhi. The colony is divided in two different spaces. The New and the Old camps. Showing how different generations did occupy and filled the space. A large iron bridge is a specific frontier and limes separating the Tibetan colony from the Indian Penjab Basti. In this spatial context the bridge is connecting the Tibetans to the rest of the Indian capital but also creating an “ethnic “border (Frédérik Barth)[1]. The bridge is thus a spatial frontier, but a social, economic and social edge. This presentation explores the spatial margins and interstitial spaces in relation to Tibetan memory and identity demonstrating how a given territory can protect, reject and produce different memorial strategies: a magnificent memory, a manipulated memory, an abusive memory and an excess of memory (mise en scène) dramatized and directed by the Tibetan Government in Exile. These different expressions of memories are incorporated into the space and materialized in the Diasporic territory. Illustrating the multiplicity of interactions between territoriality, memory and identity. Painful memories of the lost paradise (lost shangrila) will be explored with its inside-contradictions or rivalries. We will use specific visual material for analyzing how these plural memories are embedded in the spatial context of the Tibetan Diaspora in Majnu Ka Tilla.